Et puis un jour, l'évidence.

Dans la maison familiale, les odeurs dans la cuisine le dimanche matin, les bons gâteaux, les crêpes du dimanche soir, les marchés du week-end, les foires aux fromages, les confitures, les expériences culinaires, les salons alimentaires, les soupes maison, les magnifiques sauces de mon père (il a le "coup de main", impossible de refaire la sauce à l'identique, même avec la recette sous les yeux...)..

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Dans le jardin familial, les aromatiques, les cerises noires, les mûres, les fraises des bois, les mirabelles, les poires, les framboises...

...les roses, les clématites...

Mais aussi chez mes grands-parents à Balma, près de Toulouse: le potager entretenu avec amour, la fleur d'oranger dans les recettes sucrées, les bugnes, les oreillettes, les bons fruits de Camargue, le potager..

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Du côté de mon père, un arrière grand-père marin pêcheur, un grand-père cuisinier et restaurateur, une maison familiale alsacienne d'affinage de plus de 40 références de fromage.

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Du côté de ma mère, elle-même professeur de Maths, mon grand-père instituteur et ma grand-mère institutrice et directrice d'école. 

J'ai obtenu mon BAFA très jeune, puis travaillé en centre de Loisirs.

C'est à ce moment-là que j'ai commencé à réaliser qu'en travaillant auprès des enfants sans considérer leurs parents, on oubliait une maison du village.

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Puis j'ai réalisé un parcours atypique entre conseil, relations publiques, production audiovisuelle, évènementiel, missions d'accueil, spectacle vivant, mécénat... J'ai toujours apprécié être au contact des autres et rassembler, créer du lien, mais il me manquait quelque chose, du sens.

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2018, l'arrivée dans ma vie de ma fille Lison. Une réelle prise de conscience que la prise en charge de l'humain dès sa vie intra-utérine est fondamentale. La chance d'avoir un pédiatre averti qui propose des ateliers autour de la parentalité, dont un atelier DME dans son cabinet. L'atelier confirme notre volonté commune avec le papa de proposer cette possibilité à notre fille mais beaucoup de questions, beaucoup de doutes, de remises en question... D'autres parents étaient et allaient être dans mon cas !

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Et puis je l'ai observée manger. Les yeux qui pétillent, la découverte, l'exploration, les explosions en bouche, la prise de confiance en elle...quel magnifique tremplin vers l'exploration d'autres possibilités, sa façon à elle de nous chuchoter qu'elles avait encore tout un panel de capacités naturelles à nous montrer.

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J'allais raconter aux jeunes et futurs parents mais aussi aux professionnels concernés, comment j'ai compris que les enfants devaient pouvoir s'installer à table comme un invité que l'on reçoit chez soi, comme un membre de la famille à part entière.

Comment finalement, nous pouvions seulement, au lieu de penser "alimentation des enfants", penser alimentation tout court.

Septembre 2020, l'arrivée de ma fille Izia, mon macaron à la vanille.​